Tome 2 : L'Alphysia
Ô, que d’étoiles tracent dans l’espace leurs traînées de soies. Et elles s’effilent en jours mais tissent en années une toile de lumière. Et elles dansent, elles répètent leurs pas sur un rythme las, comme une mélodie que l’on passe et repasse du matin au soir, et du soir au matin.
J’avais espéré un signe, j’avais attendu un signal. Une note, une syncope, une pulsation tonale. Peu m’importait, pourvu que cela soustraie à ma vie cette pesante monotonie. Mais aurais-je préféré naviguer un long fleuve tranquille si j’avais déjà connu la tourmente qui gonfle et agite les vagues de l’océan ? S’il est Hommes alors elles sont leurs détresses. Celles qui font des parias des soldats de tristesse.
Ô, sombre révolte. Cette maladie étrange qui, comme le désespoir s’empare des cœurs, triomphe sur la raison. Qu’êtes-vous prêts à sacrifier pour préserver votre intégrité ? Et combien sacrifieriez-vous encore pour votre postérité ? Je ne veux rien sacrifier et c’est pourquoi je me bats aujourd’hui à vos côtés. Et dans l’éther résonnent encore les voix d’or qui m’ont guidé à vous.
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